Quelques lois régissant les communes
La vie des communes comme
celle des autres collectivités territoriales obéit à des
constructions juridiques bien précises.
La loi la plus connue et qui a révolutionné les pouvoirs et
compétences des communes est incontestablement la loi du 2 mars
1982 dite loi Defferre relative à la décentralisation.
Cependant, il existe bien d'autres lois importantes (loi sur l'intercommunalité
du 12 juillet 1999, loi sur la parité du 06 juin 2000, loi
Voynet sur le statut des "pays" de juillet 1999).
Globalement, la tendance est à la coopération intercommunale
afin notamment de réduire les effets pervers de la concurrence
fiscale et d'équilibrer l'aménagement du territoire.
Loi de décentralisation ou loi Deferre
02/03/1982
Pour bien mesurer l'ampleur
de cette loi du 02/03/1982, il convient de rappeler la situation
"jacobine" antérieure.
Les communes et leurs élus étaient placés sous la tutelle de l'état
représenté dans les régions par le préfet. Le préfet, homme
omnipotent avait le pouvoir d'annuler les délibérations des
assemblées locales. C'est ainsi qu'il avait le pouvoir de démissionner
d'office le maire, les adjoints, voire de dissoudre le conseil
municipal.
Dans ce contexte ultra-centralisateur, le but de la loi de décentralisation
du 02/03/1982 était de transférer des pouvoirs et moyens aux élus
locaux. Désormais le pouvoir exécutif allait être confié aux
élus désignés au suffrage universel. De plus, les décisions
des communes sont immédiatement exécutoires.
Dans ce dispositif, le préfet, représentant de l'état effectue
qu'un contrôle à posteriori quant au respect par les communes
des lois républicaines (contrôle de légalité). Pour ce faire,
il a la possibilité de saisir le tribunal administratif, ou la
chambre régionale des comptes s'il estime les actes qui lui sont
transmis contraires aux lois.
Loi sur les "pays" de juillet
1999
ou loi Voynet
C'est en 1995 qu'à travers une loi conçue
par Charles Pasqua que le concept de "pays" a été
employé pour la première fois. La loi Voynet de Juillet 1999
avait pour but d'après sa conceptrice de "prolonger, préciser
et conforte le "pays" Pasqua, dont la définition était
vague".
L'article 22 du texte adopté par l'assemblée nationale précise
"Lorsqu'un
territoire présente une cohésion géographique, culturelle, économique
ou sociale, il peut être reconnu, à l'initiative de communes ou
de leurs groupements et après avis conforme de la ou des conférences
régionales de l'aménagement et du développement du territoire
interessées et après de la ou des commissions départementales
de la coopération intercommunale compétentes, comme ayant
vocation à former un pays".
Loi sur l'intercommunalité
ou loi Chevènement
12/07/1999
Le but avoué de cette loi était de
renforcer la coopération communale et d'attenuer la concurrence
fiscale. Dans cette optique, trois nouvelles structures ont été
créées, les communautés de communes, d'agglomération et
urbaines ayant le statut d'établissements publics de coopération
intercommunale (EPCI). Ces établissements ont de nouvelles compétences
: voirie, environnement, développement économique...
Les communautés urbaines recoivent une dotation
de l'état de 470 francs par habitant ; il faut au minimum 500
000 habitants pour les créer. Elles exercent quatre blocs de
compétences obligatoire(développement économique, transport et
aménagement de l'espace, logement, politique de la ville, et
trois parmi cinq facultatives (voirie, assainissement, eau,
ordures ménagères, équipements sportifs et culturels).
Les communautés d'agglomération recoivent une
dotation de 250 francs par habitant, elles concernent les espaces
urbains regroupant au moins 50 000 habitants autour d'une ville-centre
de 15 000 habitants. Elles disposent du même bloc de compétences
obligatoires et facultatives que la communauté urbaine. Au 1 er
janvier 2000, 51 communautés d'agglomération à taxe
professionnelle unique s'étaient constituées autour de 763
communes.
Les communautés de communes non soumises à un
seuil démographique, elles peuvent opter pour la taxe
professionnelle unique en échange de 175 francs par habitant. Mêmes
compétences que les autres communautés mais dans un cadre moins
contraignant.
Loi sur la parité hommes-femmes
06/06/2000
Dorénavant, dans les communes de plus de 3 500 habitants les dispositions suivantes sont prévues lors des élections municipales:
Sur chaque liste, l'écart entre le nombre des candidats de chaque sexe ne peut être supérieur à un
Dans l'ordre de présentation de la
liste, chaque groupe entier de six candidats doit
comprendre un nombre égal de candidats de chaque sexe
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